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Rencontre avec le groupe Tunng à l’occasion de la sortie de « Songs You Make At Night » leur nouvel album !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Eva Vermandel

Photo Eva Vermandel

Peut-on dire que votre nouvel album est une « réunion de famille » ?

Mike : Oui, on peut dire cela car cette petite famille a traversé pas mal chose durant toutes ces années.

Becky : Tous les six, nous sommes très différents comme le sont les membres d’une même famille mais nous avons ce groupe en commun et nous travaillons ensemble depuis très longtemps. Il y a une vraie connexion entre nous. C’est comme si nous avions ça dans notre sang.

Est-ce que cela sous-entendant un tacite retour aux sources ?

M : Absolument, oui. Nous nous sommes replongés dans nos premiers disques que personnellement, je n’avais pas réécouté depuis des années. Je pense que cela a été pour nous une façon de nous rappeler qui nous étions et ce que nous faisions à nos débuts et nous avons apporté une peu de cette « magie » dans ce nouveau disque. Cela faisait dix ans que nous n’avions pas fait de la musique tous ensemble et je pense que c’était important que l’on se rappelle d’où nous venions.

Votre sixième album s’intitule « Songs You Make At Night », est-ce que l’esprit de ce disque est-il vraiment nocturne ?

: Oui, je pense que ça l’est. Nous nous en sommes aperçus une fois que nous avions enregistré toutes les chansons. Comme un fil rouge ou comme une sorte de concept, le thème de la nuit a relié tous les titres. On peut penser effectivement à quelque chose de nocturne qui a trait aux rêves, au fait de dormir, au somnambulisme, à la nuit, aux terreurs nocturnes.

Mike : Le titre de cet album peut sous-entendre plein de choses et nos chansons ne sont pas nécessairement à propos de nous. On peut parler d’autres personnes et de ce qu’elles pensent dans leur subconscient durant la nuit. Nous avons eu également l’idée de faire revenir le personnage de Jenny qui a un sombre passé et qui était déjà présent sur notre second album afin de lui faire vivre un cycle de sommeil et en apprendre plus sur elle.

Photo Eva Vermandel

Photo Eva Vermandel

De quoi parle ce nouvel album ?

Sam : Les paroles de nos chansons peuvent être ambiguës car beaucoup d’idées sont venues de manière inconsciente. Les auditeurs peuvent les interpréter de façons différentes mais on retrouve souvent l’idée de l’obscurité et de temps difficiles. Le fait de nous réunir tous ensemble pour ce nouvel album, je pense que cela a également ouvert quelque chose sur le passé. Nous avons tous atteint un âge où nous avons tous eu des hauts et des bas et c’est aussi l’un des thèmes de ce disque.

M : Quand nous avons travaillé sur ce disque, nous étions très intéressés par l’idée de l’eau qui est l’un des symboles du subconscient et Sam m’a demandé de lire « A Year Of Marvellous Ways » de Sarah Winman qui a fait partie aussi de nos inspirations. 

S : Il y a dans ce livre plein d’images en rapport à l’eau et à la lumière et à la magie que l’on peut y trouver. C’était très intéressant et poétique à lire.

La vidéo illustrant « ABOP » est très colorée ; si vous deviez choisir une couleur pour résumer votre album, quelle serait-elle ?

B : Bleu car cette vidéo me fait penser à Matisse.

: Je ne sais pas trop mais je dirais une couleur claire, peut-être le blanc. Je vois quelque chose de magique et puissant.

: ABOP signifie floraison de phosphorescence et c’est donc une combinaison de vert, de violet et de bleu.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’esthétisme de cette vidéo ?

: Les illustrations de cette vidéo sont le travail de Kijek/Adamski un duo Polonais très innovant. Nous ne les avons pas rencontrés personnellement mais nous avons apprécié leur proposition colorée et très esthétique. Ils ont su donner forme littéralement à certaines paroles de notre chanson et à créer ce monde magique souterrain.

S : Si on regarde leurs différentes vidéos, elles sont toutes différentes mais très créatives.

Photo Eva Vermandel

Photo Eva Vermandel

Comment raccrocheriez-vous le livre « Flat Land » d’Edwin Abbott Abbott à l’univers de Tunng ?

S : J’ai lu beaucoup de choses à propos de philosophie et de physique et je savais de quoi parlait cet ouvrage mais notre titre « Flat Land » est ; quant à lui ; plus moins à propos des dangers des pensées nuisibles. Comment le raccrocher à notre univers ? Je ne saurais le dire exactement car je pense que notre univers est constitué de multiples dimensions et d’un désordre inattendu.

Qu’est-ce qui caractériserait l’ADN de la musique de Tunng ?

B : Notre amitié est une grande part de cet ADN. Si on met de côté la musique et toutes ses merveilleuses choses que nous avons pu vivre sur les routes et sur scène et même si cela peut faire cliché, nous pouvons ne pas nous voir pendant des années et quand nous nous retrouvons, c’est comme si rien n’avait changé entre nous. Nous sommes vraiment comme une famille. Il y a quelque chose de très facile et d’unique entre nous.

Si quelqu’un découvrait pour la première fois votre discographie, quel album lui conseilleriez-vous pour débuter ?

: Je lui conseillerais de commencer par le premier puis d’aller écouter le second et ainsi de suite (rires).

B : Je vais répondre le premier également et ensuite, je lui conseillerais d’écouter notre nouvel album.

M : Je pense que notre second album est assez représentatif du groupe. Du coup, je dirais celui-ci puis le nouvel album mais aussi le premier !

Photo Eva Vermandel

Photo Eva Vermandel

Des chansons comme « Dark Heart » et « Nobody Here » pourraient facilement être remixées ; est-ce dans vos projets ?

M : C’est une bonne question et effectivement, elles pourraient être remixées maintenant reste à savoir par qui…

S : Il serait intéressant de trouver de nouveaux artistes émergents et voir ce que cela pourrait donner. Nous sommes, en tout cas, ouverts à cette idée.

M : Je crois que j’aimerais qu’il y ait un concept autour de ce projet de remixes.

Allons-nous pouvoir vous retrouver prochainement sur scène en France ?

: Nous serons en concert le 06 novembre au Café de la Danse.

M : Nous avons joué à plusieurs reprises à Paris notamment à La Maroquinerie, au Trabendo, à La Machine du Moulin Rouge et nous aimons toujours venir y jouer.

B : Le public français est toujours accueillant et nous espérons pouvoir annoncer d’autres dates en France prochainement…

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