Elsa Kopf nous en a dit plus sur son prochain EP qui sortira à la rentrée !

Peux-tu revenir pour nous sur tes débuts musicaux ? As-tu toujours évolué en solo ? La musique a-t-elle toujours été ton objectif premier ?

Oui car en fait, j’ai grandi dans une maison de musiciens à Strasbourg. Notre voisin du dessous était Cookie Dingler le chanteur de « Femme Libérée » et c’est d’ailleurs ma mère qui a écrit cette chanson. J’ai toujours vu ma mère écrire et composer des chansons au piano. J’ai commencé à écrire des chansons à l’âge de 4 ans, j’inventais des textes, je m’enregistrais et c’était clair pour moi que je voulais faire la même chose que ce que je voyais à la maison. J’aurais adoré avoir un vrai groupe à moi ou évoluer en duo, j’ai souvent recherché ça mais je n’ai jamais trouvé le ou les bons partenaires. J’ai toujours évolué en solo, tout en collaborant avec des partenaires professionnels comme Pierre Faa sur les deux derniers albums ou Simon Strauss sur le premier.

Comment vois-tu ton évolution musicale depuis « Acoustic Joys » paru en 2011 ?

Le premier album s’est appelé « Acoustic Joys » car il m’est arrivé quelque chose qui arrive à beaucoup d’artistes quand on fait son premier album car c’est comme un bébé et on veut qu’il soit parfait. J’ai attendu beaucoup de temps pour travailler avec telle ou telle personne et ce premier album a mis beaucoup de temps à se faire. Nous avions trente premières parties pour Nicolas Canteloup à assurer et nous n’avions pas de disque. Avec Simon Strauss qui était mon guitariste à l’époque, nous avons pris le taureau par les cornes, nous nous sommes enfermés en studio et nous avons fait ce disque en guitare-voix afin d’avoir un CD à proposer au public lors des concerts. Cela a été une belle chance car nous avons fait ça bien. Pour le second album, j’ai eu envie de rajouter un peu d’Electro, des petits synthés et des loops. Avec Pierre, nous avons continué sur un troisième album avec plus de diversité et pour cet EP à paraitre à la rentrée, je me suis rendu compte que j’avais envie de faire quelque chose de vraiment Electro et ceci depuis longtemps. J’ai fait appel à Marnix Dorrestein qui est un producteur Hollandais et un musicien de talent qui vient souvent à Paris.

Tu chantes dans plusieurs langues ; français, anglais, espagnol et allemand. D’où te vient cet éclectisme linguistique ?

Mon père était Allemand et prof de langues, je suis née Franco-Allemande et j’ai vécu à Strasbourg qui se situe juste à la frontière de ces deux pays. Quand on parle français et allemand, l’anglais est facile et comme ma mère est partie vivre à Ibiza quand j’avais 10 ans, j’ai appris l’espagnol sur le tas. Lors de mes voyages en Asie, j’ai commencé à apprendre le chinois et le coréen.

Comme tu as du succès en Asie ; chantes-tu également dans ces deux langues ?

Oui, je chante en coréen et parfois un peu en chinois. Je chante surtout ces chansons en concert là-bas et ce sont souvent des tubes de chaque pays. Cela m’amuse sur le plan linguistique mais il faut savoir que le chinois et le coréen sont deux langues qui sont hyper dures et chaque langue a ses spécificités.

Tu viens de sortir un nouveau single intitulé « La Vie Sauvage » ; de quoi parle-t-il ?

J’ai écrit cette chanson sur un Ipad dans une vieille caravane sous un caroubier à Ibiza. C’est un hymne à la légèreté, à la joie de vivre, à la simplicité et aux palmiers. J’avais juste envie de m’amuser sans me prendre la tête et faire quelque chose de manière impulsive. Cette chanson parle de la vie telle que j’aimerais la vivre.

Pour reprendre le titre de ton nouveau single, qu’est-ce que la vie sauvage selon toi ?

C’est un mélange de vie de bohème et de vie artistique où l’on s’écoute et où l’on fait ce que l’on veut quand on veut.

Donne-t-il la couleur de ton EP attendu pour la rentrée ?

Oui et j’ai essayé de choisir ce premier extrait pour cela. Sur cet EP, il y aura des chansons en français, en anglais et une en allemand et « La Vie Sauvage » était celle qui représentait le mieux ce disque. Je voulais présenter un premier single en français.

Quelles ont été tes inspirations pour le clip illustrant « La Vie Sauvage » ?

J’ai tout fait moi-même pour ce clip. J’ai collectionné des visuels et des images qui m’intéressaient sur Pinterest, j’ai pris des cours sur Adobe After Effects et j’ai suivi des tutos sur Youtube afin d’apprendre à faire de l’animation vidéo car j’avais vraiment envie de faire des clips. J’apprends en faisant et j’ai tout fait en bricolant. J’ai passé beaucoup de temps sur ce clip où l’on peut voir une bouche qui chante et je pense que c’est une référence au film « The Rocky Horror Picture Show » que j’aimais beaucoup comme j’étais enfant.

Comment est née ta collaboration avec Marnix Dorrestein et qu’a-t-il apporté à ton nouveau projet ?

Nous nous sommes rencontrés lors d’une tournée promo pour mon deuxième album en Hollande. Marnix accompagnait une chanteuse dans une émission de radio, il avait un look absolument génial un peu comme Michael Jackson dans « Thriller », il était très visuel et du coup, nous nous sommes intéressés à sa musique. Nous lui avons demandé de faire un remix pour mon titre « Cherry Blossom Rain » et cela nous a décidé de continuer dans cette voie-là avec lui sur un EP. Sur ce projet, Marnix apporte son expertise de producteur de musique électronique que je commence à avoir car Marnix m’a donné confiance pour apprendre à me servir du logiciel Ableton Live.

Est-ce ta participation à l’album « Don’t Hesitate » de Korgelt qui a été décisive dans ton renouveau musical ?

A vrai dire, Korgelt m’a engagé sur cet album en tant que chanteuse il y a environ trois ans déjà mais l’album a mis du temps à sortir. Nous sommes bons amis et Korgelt avait participé à certains arrangements sur « Acoustic Joys ». Je suis venue chanter sur son album avec plaisir et je trouve qu’il a fait un beau traitement des voix mais pour ce renouveau musical, cela vient vraiment de moi et j’aurais même fait quelque chose de plus Electro encore. J’avais envie de faire quelque chose de joyeux et de dansant. J’en avais besoin !

Que nous prépares-tu pour les prochains mois ?

L’EP sortira le 15 septembre et nous ferons une date le 28 septembre au Bus Palladium et d’autres dates suivront. En 2019, mon premier best of sortira à Taïwan, il réunira une sélection de chansons de mes trois premiers albums avec quelques chansons bonus et une assez grande tournée en Asie verra le jour en 2019.