Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Evie à l’occasion de la sortie de son nouvel album !

Publié le par Steph Musicnation

Photo David Desreumaux

Photo David Desreumaux

Tu as fait partie de plusieurs projets musicaux avant de te lancer en solo en 2011 ; pourquoi Evie n’a pas vu le jour plus tôt ?

Ce sont un peu les hasards de la vie et des rencontres qui ont fait mon chemin ainsi. J’ai commencé avec le batteur Guillaume Rossel qui faisait beaucoup d’Electro et avec qui j’ai monté le groupe Time Factory. Après ce projet en anglais, qui était electro-pop/trip-hop, j’ai commencé à avoir l’idée de me lancer en solo pour x raisons mais aussi parce que Guillaume était parti en tournée avec Rachid Taha. Parallèlement à cette envie de démarrer un projet toute seule, un ami bassiste, Pierre Legay, m’avait proposé de faire des voix témoin sur des morceaux destinés à des éditeurs. J’ai enregistré un titre en duo avec lui, il a plu et finalement le projet, baptisé Paris Brune, a été signé chez Jive/Epic. De ce fait, mon premier album en tant qu'Evie est sorti après.

Ton nom de scène est un surnom que te donnaient tes amis ; que signifie-t-il ?

C’est très simple, ce sont les initiales A et V de mon prénom et de mon nom, prononcées à l'anglaise.  J'ai un groupe d'amies qui, il y a des années avaient pour habitude de m'appeler comme ça. Après, avec le temps je l'ai écrit à la française et c'est devenu mon surnom. C’est pratique ça permet un certain nombre de jeux de mots comme évidemment, évidence, évie métal … et ça a d’ailleurs été la blague sur un festival où je jouais il y a trois ans car je passais avant un groupe de Heavy Metal:)

Ta musique a-t-elle évolué ces dernières années ?

Elle évolue tout le temps. Pour mon premier album, j’étais au piano et j’ai voulu présenter un projet électro-acoustique. De fil en aiguille, ça se balade ; pour mon deuxième album,  j'avais fait appel à un arrangeur (Frédéric Pierrez) pour aller vers un côté plus rock. Et pour le troisième, je suis revenue à une méthode un peu plus artisanale. Pour la suite, comme je me suis mise à la basse depuis quelques années et que c’est l'instrument que j’ai le plus de plaisir à jouer, le quatrième album sera certainement conçu autour des lignes de basse, ce que je n'avais encore jamais fait, avec si possible un côté assez épuré et électro à la fois …

Photo S.Brottes / artwork MT Images

Photo S.Brottes / artwork MT Images

Peux-tu expliciter pour nous le titre de ton nouvel album ?

Sur mon album, il y a un titre qui s’intitule « Electric Ballad » alors que le morceau est en Français. C’est un texte un peu décalé qui parle des boites de nuit. Je me suis revue à l’époque de Time Factory à traîner dans des clubs à Paris un peu tard et je me disais que j’étais complètement décalée et hors de ce monde, en fait. Des années après, j’ai voulu parler de ces épisodes là en appelant cette chanson « Electric Ballad » parce qu’il y avait une sorte d’errance sur des sons Electro. Pour trouver le titre de l’album, je trouvais ça sympa de remettre ce titre à la Française car l’album est chanté en Français et ça résumait assez bien l’ensemble.

Quel « décor » as-tu voulu planter sur « Balades Electriques » ?

Le décor de l'album, c'est celui qui apparait sur la pochette. Cette photo représente un endroit précis en Bourgogne où mon père est né et où nous avons toujours une maison familiale. C'est là-bas que j’ai travaillé les arrangements avec mes musiciens et enregistré une partie de l’album. Quand tu fais un disque, tu es entourée, mais tu peux aussi te sentir très seule en tant qu'auteur compositeur interprète, car tout repose sur toi et tu dois impulser l'énergie et la direction … Sur la photo on me voit seule en train de marcher vers d'autres horizons avec ma basse au milieu de ce cadre qui est très familier pour moi, ça représente assez bien la tonalité de l'album.

Quels sont les thèmes abordés sur ce disque ?

Les thèmes que j’aborde sont en général des situations que j'ai vécues, des gens que j'ai croisés dans une certaine tranche de vie au moment de l’écriture de l’album. Sur « Balades Electriques », plusieurs chansons tournent autour du thème de la séparation mais sous différents angles comme « Game Over » (la fin d'une époque, la fin du jeu), « Et Quand Viendra Le Jour » histoire d’une poupée abandonnée dans un magasin de jouets, un abandon qui fait écho à celui qu'on peut ressentir dans l'échec d'une relation. « Sur Un Quai De Gare » illustre quelqu’un qui attendrait indéfiniment un proche qui ne viendra pas, « Des Heures » dépeint l’attente à son paroxysme … « Foules Absurdes » parle du métro, de cette vie parallèle et souterraine et pour le coup, un peu comme dans « Electric Ballad », ces morceaux sont un arrêt sur image, des moments où je me mets dans ma bulle et j'observe ce qui bouge autour de moi.

Photo David Desreumaux

Photo David Desreumaux

T’es-tu permis plus de liberté au niveau musical et/ou au niveau des textes sur « Balades Electriques » ?

Non, pas plus que sur les autres. Je pense que je m’accorde toujours les mêmes libertés et les mêmes contraintes. Je n’ai pas l’impression d’avoir changé quelque chose à ce niveau-là même si les sons sont différents par rapport aux albums précédents. Je m'attache toujours à tendre vers des textes qui ont du sens, une musicalité des mots et si possible un brun de poésie.

« Puisque Les Clowns » est-il ton titre le plus engagé ?

Dans un sens, oui, même si c'est plus un témoignage qu'un engagement. Comme tout le monde, j’ai été extrêmement choquée en 2015 par les attentats de Charlie Hebdo et par ceux du 13 novembre.  J’ai participé à la manifestation du 11 janvier 2015 à Paris, il y avait une telle ferveur populaire, nous étions si nombreux à être descendus dans la rue, juste pour dire, non, ici en France  on ne touche pas à la liberté d'expression. Je n’avais jamais vécu un truc aussi fou de manière collective, ça m’a retourné et précisément, j’ai écrit dans les jours qui ont suivi cela. J’ai intitulé cette chanson « Puisque Les Clowns » en référence à ces journalistes et dessinateurs qui ont été assassinés mais c’est une chanson qui incite à regarder Paris qui se réveille, qui se lève et qui dit que l’on ne va pas toucher à notre liberté. Je n’écris pas habituellement sur l’actualité mais dans ce cas précis, je n’ai pas pu faire autrement, et je n’ai d'ailleurs pas été la seule.

Rencontre avec Evie à l’occasion de la sortie de son nouvel album !

Que me répondrais-tu si je te demandais une couleur, une émotion et un mot pour décrire ton nouvel album ?

La couleur serait le rouge, l’émotion serait la passion et le mot serait balade.

Quels sont tes prochains projets ?

Ma priorité ; actuellement ; est de défendre le nouvel album « Balades Electriques » sur scène. J’ai déjà donné quelques concerts et d’autres dates arrivent, dont celle du 16 juin à Paris sous forme de showcase mais également en Bourgogne en juin et juillet. Nous aussi sommes sélectionnés le 08 juin pour la finale du Spring Board Show. Dans la continuité des home sessions que j'avais tournées pour annoncer l'album,  une nouvelle vidéo live enregistrée avec mes deux musiciens Guillaume Laprade et Marion Elan Trigo - à l’endroit où a été prise la photo de la pochette - vient juste de sortir cette semaine sur le titre « Et Quand Viendra Le Jour ». Une autre vidéo vient également d’être tournée, elle sortira surement en juin et il illustrera « Sur Un Quai De Gare ». Sinon, j’ai déjà commencé l’album suivant et cinq titres sont actuellement en cours. Je pense partir sur un format EP pour une sortie idéalement en 2019 !

Rencontre avec Evie à l’occasion de la sortie de son nouvel album !
Commenter cet article