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Mighz vous présente son nouvel EP « Il Etait Une Foi » !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Benjamin Hernandez

Photo Benjamin Hernandez

Peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous raconter tes débuts ?

Je m’appelle Mighz, je suis originaire de Toulouse, je suis auteur, compositeur et interprète. J’ai une formation de piano classique et je compose depuis que j’ai 11 ans. J’ai commencé à écrire quand j’étais ado mais ce n’était pas encore des morceaux, cela ressemblait plus à quelque chose de l’ordre du journal intime, j’y racontais ce qui me touchait et ce que je vivais. Cet exercice m’a permis de m’apaiser et d’extirper un peu ce que j’avais à l’intérieur. Quelques années plus tard, il y a dix ans, j’ai commencé l’écriture de textes en rimes. Mon premier texte a été un rap en 2005. J’ai eu pas mal de groupes différents, j’ai été clavier dans un groupe de reggae Ivory Sol, je faisais les chœurs et j’ai été également cajoniste et mc dans un groupe de blues hip hop qui s’appelait Syncopera et qui est devenu Scarecrow, j’ai aussi été mc dans un groupe de funk/hip hop/jazz Dawa Deluxe. Je composais en solo depuis longtemps mais suite à ces expériences, j’ai voulu faire mon projet à moi et je dirais qu’il est hip hop mais qu’il flirte aussi avec la chanson et l’electro, on retrouve notamment des influences trip hop. Je dirais que l’univers de ce projet est assez planant, poétique et mélodique.

Ton nouvel EP « Il Etait Une Foi » sort vendredi. Est-il différent de ton précédent EP « Equilibre » sorti en 2015 ?

Oui, il est clairement différent de mon précédent EP. Je ne suis pas seul sur ce nouveau disque, je suis accompagné d’un musicien qui joue de la vieille à roue sur quasiment tous les morceaux. « Equilibre » tournait une page avec le passé, il parlait de choses très personnelles comme de mon vécu, de trahisons, de pertes…La démarche a été différente pour « Il Etait Une Foi », il y a plus d’universalité dans les textes. Dans ce nouveau disque, je m’intéresse à la spiritualité, au terrorisme, à la religion dans le monde, aux choses qui me parlent dans l’actualité. Je suis plus tourné vers le monde et la société. Une autre différence que l’on retrouve dans « Il Etait Une Foi » est l’accent mis sur les textes alors que sur le premier EP, il y avait 50% d’instru et 50% chanté.

Mighz vous présente son nouvel EP « Il Etait Une Foi » !

Qui est présent avec toi sur scène et sur ce nouveau disque ?

Il y a Johnny Hallyday, Michael Jackson, Serge Gainsbourg, Molière, Mozart et Bach aussi (rires). Je suis accompagné de Guilhem Desq qui joue de la veille à roue électrique. Guilhem a apporté quelque chose de nouveau scéniquement et musicalement dans le projet. Pour le live, mon travail sur les instrumentales se fait essentiellement en amont alors que la vielle à roue amène un jeu live très intéressant qui apporte encore des harmonies et des mélodies aux morceaux déjà existants.

Photo Sisko

Photo Sisko

Quels sujets animent ton écriture ?

Il y a plein de sujets que je n’ai pas encore abordé. Avec la parole et les écrits, tu peux faire passer des messages et c’est cela que je trouve fort. Je suis assez fatigué par l’egotrip dans le rap (même s’il est un pilier du mouvement), il y a des artistes qui prennent ça à la rigolade mais beaucoup de personnes les prennent au sérieux. Je trouve ça assez symptomatique de la société dans laquelle on vit, très axée sur l’égo et l’écrasement de l’autre pour sa réussite personnelle. Dans ma musique, je souhaite arriver à aborder des thèmes riches qui fassent réfléchir et avancer sans accabler mes auditeurs. Les sujets qui animent mon écriture sont vastes, on retrouve dans mes chansons des choses que j’ai vécues ou qui me touchent. Je cherche toujours à m’améliorer et j’adore apprendre. Il faudrait que j’apprenne à faire des textes légers, amusants (rires). Je pense que dans ma musique, il y a un mélange de philosophie, d’histoire, d’idéaux, de choses terre à terre, d’amour, d’affection… A chaque fois que j’écris, je repars à zéro, c’est une recherche permanente.

Quelle est l’histoire du titre « Il Etait Une Foi » ?

Je n’ai pas été éduqué sous couvert d’une religion, je ne suis pas croyant dans une religion précise mais malgré tout, j’ai un besoin de spiritualité comme beaucoup de gens je pense et cela peut passer parfois pour de la philosophie ou des idéaux utopistes. J’aimerais vraiment croire en quelque chose mais j’ai du mal à croire en une force surhumaine au-dessus de nous mais je crois en la nature, à la beauté de l’âme, à l’amour, à la bonté des gens, je crois tout simplement en l’humain. Je dis dans ce morceau que j’ai envie de vivre libre avec mes idéaux sans forcément croire en un dieu. Je respecte totalement les religions tant qu’elles respectent l’humanité.

Photo Christophe Crénel

Photo Christophe Crénel

On parle souvent de chanson urbaine pour définir ta musique. Ce terme te convient-il ?

J’ai beaucoup de mal avec les étiquettes, alors je te répondrais oui et non…

J’ai immédiatement pensé à Akhenaton en écoutant ta musique. Fait-il partie de tes influences ?

Entre autres oui mais pas plus que cela. J’ai écouté IAM comme tout le monde dans les années 90 mais Akhenaton n’est pas l’une de mes idoles. Je pense que la comparaison vient d’une diction dans ma voix mais aussi du fait que j’ai un peu l’accent quand je chante. J’ai davantage été influencé par des artistes comme Mc Solaar, Fabe, Oxmo Puccino surtout au début par exemple.

Photo Sisko

Photo Sisko

Quand on écoute tes chansons, on retient la puissance des textes. Mighz en librairie, ce serait envisageable ?

Je m’étais dit qu’un jour j’écrirais un livre quand j’ai commencé à écrire dans mon carnet…Peut-être un jour… C’est possible mais ce n’est pas du tout la même démarche que d’écrire une chanson.

L’album est-il en préparation ?

Je compose quasiment tous les jours. J’écris d’un côté et je compose de l’autre, je fais rarement les deux en même temps. J’ai plein de morceaux qui sont en cours. L’album arrivera en 2017 mais je ne sais pas quand car je ne garde que 10% de ce que je crée. J’aimerais pousser la chose encore plus loin, inviter du monde dessus, intégrer des instruments originaux…

D’où vient la mélancolie présente dans tes titres ?

D’un élan comique (rires). Je suis quelqu’un de très drôle dans la vie alors peut-être que cette mélancolie vient de la musique. Je suis plus touché par les musiques dites tristes et je mets beaucoup d’affectif dans ma vie alors peut-être que la mélancolie vient de là. Si c’est mélancolique, il y a toujours un message positif dans l’aboutissement du morceau, ce n’est pas mélancolique dans le sens déprimé.

Photo Sisko

Photo Sisko

As-tu une devise dans la vie ?

Il y a une phrase que j’aime bien et qui dit « l’amour comme arme, l’humour comme bouclier ». Je l’ai intégré depuis longtemps mais je ne sais pas si je la mets bien en pratique. En tout cas, si tout le monde était dans la logique de cette phrase, je pense que le monde serait bien plus beau.

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