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After Marianne vient de sortir son premier EP. Rencontre à Paris !

Publié le par Steph Musicnation

After Marianne vient de sortir son premier EP. Rencontre à Paris !

Pouvez-vous nous présenter les membres du groupe ?

Augustin : Mathilda chante et compose les textes et nous sommes trois garçons à l’entourer en live. Je m’occupe de toute la partie claviers, Théophile joue de la guitare et Léo de la batterie et nous faisons tous des chœurs.

Comment s’est formé After Marianne ?

Mathilda : J’avais déjà ce projet à Clermont Ferrand avec d’autres personnes mais ce n’était pas très glorieux. J’en ai parlé à Augustin qui bien voulu m’aider et m’accompagner sur ce projet avec Théophile et Léo et je suis donc allé sur Toulouse. Nous nous sommes retrouvés avec Théo et Léo car leur univers de jeu et d’inspirations correspondait au nôtre.

© Aloïs Lecerf / Truc Machin

© Aloïs Lecerf / Truc Machin

Pourquoi Marianne et pas Mathilda ?

M : (Rires). C’est un mélange de deux chansons que j’aime beaucoup « After The Storm » de Mumford & Sons et « Marianne’s Son » des deux sœurs Suédoises de First Aid Kit. Il y avait les phrases que je trouvais jolies et qui me parlaient. Marianne n’est donc pas à prendre comme une illustration d’une fierté nationale. C’était chouette aussi de ne pas mettre mon prénom à moi.

A : C’est bien aussi car cela crée un personnage et Mathilda ne dément pas et c’est plutôt cool. Cela ajoute une part de mystère.

Comment présenteriez-vous votre univers musical ?

M : Nous appelons notre style de la dream pop.

A : C’est un style qui existe déjà et il y a pas mal d’artistes qui évoluent dans cette voie. Nous faisons une musique spatiale, très planante, atmosphérique et cinématographique qui prête à visualiser beaucoup d’images et de paysages. Nous faisons une musique lente par nature. C’est une musique à l’épreuve du temps. A notre époque où tout va très vite, nous faisons une musique très posée et nous aimons l’idée que les gens puisent écouter l’EP d’une traite bien posé avec un joli casque si possible. Notre musique traite du temps et du lieu qui pour nous serait l’espace car c’est quelque chose qui nous inspire beaucoup. Nous faisons une musique qui peut aussi bien s’écouter sur Mars que sur Nepture ou sur Terre.

After Marianne vient de sortir son premier EP. Rencontre à Paris !

Que retrouve-t-on dans votre premier EP « It’s a Wonderful Place To Be (Over) » sorti la semaine dernière ?

M : Cet EP a été conçu comme une petite histoire sur la fin de la vie ; triste ou pas selon les esprits ; on retrouve deux personnes que l’on imagine âgées à l’image du papy dans le clip de « Marianne » qui feraient un dernier échange épistolaire chanté par moi. Ils sont sur cette fin de vie mais nous ne les faisons pas disparaître de la même façon que la petite morte humaine banale qui fascine ou qui fait peur mais nous les faisons renaître dans l’espace. L’ordre des chansons est important puisqu’il construit le fil de cette histoire-là. Cet EP parle d’amour, de peur et de joie. Il y a de l’espoir car la fin est lumineuse. Peut-être que nous-mêmes avons peur de cette fin et que nous préférerions mourir dans l’espace et renaître ailleurs qu’ici.

Comment est né le duo « Love Is Just A Game » partagé avec Julien Doré ?

A : Mathilda aime beaucoup Julien Doré et je ne sais pas par quelle lubie étrange, elle a pensé à lui pour ce morceau. Elle voulait Julien Doré sur « Love Is Just A Game » et pour elle, c’était une évidence. Je dois reconnaître que nous lui disions que c’était absurde puisque nous n’étions pas connus.

M : Ils me demandaient d’écrire un second couplet.

A : Elle voulait vraiment que ce soit lui qui compose le second couplet et nous lui avons dit de lui écrire et ce qui est complètement fou c’est qu’il a répondu très rapidement et nous avons reçu quelques temps après un MP3 avec sa voix. J’ai trouvé le geste génial que quelqu’un d’aussi célèbre prenne le temps de s’occuper d’un jeune groupe et qu’il ait eu envie de cette collaboration artistique. Tout s’est fait par Internet mais nous l’avons rencontré par la suite.

© Anne Nuage

© Anne Nuage

Cet EP est-il un avant-goût d’un album à paraître dans les prochains mois ?

M : Dans les prochains mois, peut-être pas mais nous espérons.

A : On attend de voir les retours et nous aimerions trouver un label. Nous avons déjà de nombreuses compositions que nous allons jouer en live. Nous travaillons de notre côté, nous faisons plein de maquettes mais rien n’est prévu sur le papier pour l’instant.

D’où vient cette mélancolie planante contenue dans votre musique ?

M : Notre musique est mélancolique car ce qui nous touche ce sont des choses plus ou moins tristes ou perturbantes pour notre petite condition d’êtres humains. C’est chouette de trouver un moyen d’en parler et d’essayer de se psychanalyser un peu soi-même. Je ne pense pas qu’After Marianne soit triste car il y a beaucoup d’espoir dans nos morceaux. Nous recherchons toujours quelque chose de lumineux.

A : Je pense que nous sommes tous mélancoliques car nous sommes tous bloqués ici par l’apesanteur. Je pense qu’on devient mélancolique dès que l’on regarde au-dessus de nous car il y a tout un monde que nous ne pourrons jamais atteindre.

Pouvez-vous nous parler du clip de « Take Care » ?

A : Ce clip a été réalisé par le talentueux Arnaud Ly Van Manh qui avait déjà réalisé celui de « Marianne ». Il a de très belles idées de scénarios. On peut voir celui de « Take Care » de différentes manières mais il a essayé d’aborder le thème des migrants du point de vue des Européens. On retrouve deux jeunes Occidentaux qui se retrouvent dans d’immenses espaces un peu perdus et qui se retrouvent à la fin au pied du mur. Nous avons essayé de retourner le truc pour montrer que cela peut arriver à tout le monde dans cette époque très fragile. Nous avons été touchés par ce problème et surtout par l’incompréhension des gens qui ont le pouvoir. A notre manière à nous, nous avons essayé d’aborder ce sujet de manière subjective.

M : Nous avons tourné ce clip entre la Côte d’Azur et l’Auvergne.

© Fred Lombard

© Fred Lombard

Quels sont les artistes qui vous ont influencés ?

M : Nous avons plein d’influences car nous sommes nourris de plein de choses. Au niveau musical, je pourrais te citer Sigur Ros, Agnès Obel, This Will Destroy You pour Théo qui est fan de post rock…Au niveau du cinéma, Augustin et moi sommes très cinéphiles et pour tout te dire, « Marianne » a été composé après avoir vu « Amour » de Michael Haneke. On adore également le théâtre, la littérature et parfois nous pouvons nous inspirer de poésie comme celle de Paul Eluard ou celle de Rimbaud. Cela fait du bien à l’âme de lire de belles choses.

A : C’est la nourriture de l’esprit !

Quels sont vos prochains projets ?

A : Nous avons quelques concerts de prévus et nous allons faire des musiques de film pour un long et pour un court métrage tous les deux réalisés par la talentueuse Jessica Palud. Nous sommes hyper honorés.

M : Nous allons travailler un peu plus dès que possible sur la scénographie d’After Marianne et nous allons collaborer avec French Rocket qui est une marque Toulonnaise qui fait des habits sur le thème de l’espace.

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