Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Partez à la rencontre du groupe Yuli ! Attention coup de cœur assuré !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Quentin Marcos

Photo Quentin Marcos

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Sacha : Je suis le chanteur du groupe Yuli et l’auteur des textes. J’ai pris 8 ans de cours de chant. J’ai beaucoup évolué en groupe avec Pierre et Camille mais Yuli n’est pas notre premier projet commun.

Pierre : Je suis le compositeur du groupe, je crée la partie instrumentale des morceaux. Sur scène, je joue de la guitare, du piano et des percussions. J’ai commencé la musique à 6 ans : huit ans de classique (hautbois) puis j’ai joué du piano et de la guitare électrique. Je te dirais qu’au début, j’utilisais surtout la guitare pour composer alors que maintenant, je me sers beaucoup plus d'outils numériques.

Camille : Je suis la violoniste et la graphiste du groupe. Je m’occupe de tous les visuels de Yuli. J’ai commencé le violon à 6 ans, j’ai fait un cursus classique durant 17 ans au conservatoire. Je suis diplômée en design et je me consacre à l’illustration depuis 3 ans en freelance.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

P : Camille est ma sœur donc nous nous sommes rencontrés tôt ! (Rires)

S : Pour eux, c’est certain, c’était facile ! Pour ma part, je commençais à sentir au collège que je voulais faire de la musique. J’avais déjà des petits projets de groupe mais que je voulais professionnaliser avec le temps. Quand j’ai cherché des musiciens, j’ai demandé qui était le meilleur guitariste à mon école de musique et on m’a donné les coordonnées de Pierre. Nous avons fait une première répétition ensemble et cela a tout de suite fonctionné.C’est avec le temps que j’ai pu rencontrer Camille. Tout s’est fait de manière très évidente. Le mélange du classique avec une musique plus populaire a bien fonctionné et il fonctionne encore car nous sommes toujours ensemble 6 ans après.

C : On se sent vraiment comme frères et sœur.

Photo Anaïs Duvert

Photo Anaïs Duvert

Que signifie le nom Yuli ?

C : C’est un prénom assez international, qui a des origines diverses, et qui est un peu l’équivalent de Jules ou Julie. Ce prénom nous a parlé à tous les trois sur les plans sonore et visuel. Yuli est un peu le quatrième personnage du groupe.

S : Au départ quand nous cherchions un nom, nous ne voulions pas de quelque chose qui ait une signification afin de ne pas se brider. Yuli est venu un peu comme une évidence.

P : On fait beaucoup les choses au feeling, on était tous d’accord donc on a choisi Yuli tout de suite.

Votre premier EP est sorti au printemps. Comment le décririez-vous ?

S : En pensant à mes textes, je dirais que cet EP parle de l’espoir et du fait d’être positif. Il y a un esprit coloré et même dans les chansons les plus tristes, en lisant entre les lignes, il y a toujours quelque chose de lumineux. Je pense notamment à « Echo », qui invite à avancer malgré sa tonalité mineure. Cet EP est une histoire de partage et d’espoir.

P : D’un point de vue musical, le mot qui me vient à l’esprit est la richesse. Durant les sessions d'enregistrement j'ai joué d’au moins 8 instruments différents, sans compter les pistes numériques que j'avais déjà faites et qui sont elles aussi bien fournies. Ces compositions sont toutes différentes et elles ont été faites à divers moments de ma vie. Au final on se retrouve avec près de 4 styles musicaux différents sur un EP de six titres et je peux vous dire que ça a été un vrai plaisir de le faire.

S : C’est très représentatif du groupe. Nous sommes trois, nous avons trois personnalités et on raconte chacun notre histoire. Pierre raconte une histoire dans ses compositions, Camille le fait également dans ses illustrations et grâce à son violon, et moi dans mes textes; et tout ceci fonctionne bien ensemble.

C : Je pense que cet EP est un bon échantillon qui reflète l’esprit symbiotique du groupe. Il réunit l’acoustique et l’électronique : le vivant et l’imperfection de la voix, du violon, du piano et de la guitare se marient avec la puissance de l’électro. Dans les paroles de Sacha, il y a quelque chose de sombre et de lumineux à la fois. Pour ma part, je traduis tout cela par le dessin. L’ambivalence est représentée par des couleurs vives et lumineuses qui jaillissent de fonds très sombres. Le foisonnement sonore est illustré par le grand nombre de détails.

Partez à la rencontre du groupe Yuli ! Attention coup de cœur assuré !

Comment expliqueriez-vous l’éclectisme de « Y » ?

C : Cela vient du parcours de chacun et de notre vécu car on insuffle dans le groupe nos expériences personnelles. On a tous des parcours musicaux différents.

S : Chacun a une grande part de liberté pour s’exprimer et c’est très important. Il n’y a aucune barrière. Nous n’intervenons à aucun moment dans les moments de conception des autres. Au final, on se retrouve avec des propositions et ce qui est beau, c’est que jusque-là, ça fonctionne toujours et on prend un plaisir énorme à travailler ensemble.

Pourquoi le choix d’ « Always » comme premier extrait ?

P : « Always » est une chanson entraînante. C’est un morceau rapide qui donne la pêche et c’est ce qui plaît généralement. Chronologiquement, ce n’est pas notre premier morceau mais c’est un bon échantillon de ce qu’est Yuli.

S : Ce morceau laisse une place importante à chacun. En exagérant le trait, « Always » résume l’EP comme l’EP résume Yuli.

C : J’ai très rapidement fait un dessin de loup qui a parlé aux autres et à la réalisatrice du clip, Rosalie Loncin.

P : Toujours de manière spontanée !

Partez à la rencontre du groupe Yuli ! Attention coup de cœur assuré !

De quoi parle cette chanson ?

S : De base, j’aime que chacun puisse se faire sa propre interprétation. Je joue beaucoup sur l’image et mes textes ne sont pas toujours très explicites, ce sont des tableaux que je me fais. On y retrouve l’idée de s’évader, de prendre du recul afin de mieux comprendre ce qui nous entoure.

C : J’ai la sensation d’une course libératoire qui permet de s’extirper du monde qui nous entoure pour atteindre un niveau où l’on reconnecte avec notre vraie nature.

P : Je m'imagine bien courir sur ce morceau, comme le loup dans le clip.

S : C’est là que c’est intéressant car chacun se laisse libre d’avoir sa propre histoire !

C : Pour l’illustration, j’ai dessiné un loup qui est un animal à la fois craint et en grand danger. Il y a cette idée de dualité que nous avons tous en nous. Le loup court vers quelque chose, il traque mais il est également traqué et doit courir pour survivre. C’est d’ailleurs la lumière d’un incendie (que l’on retrouve dans le superbe clip de Rosalie) qui donne la couleur rougeâtre de son dos.

Quelle est selon vous la force de Yuli ?

S : Au-delà des textes, nous sommes de vrais amis, nous nous parlons sincèrement et notre vision des choses va dans la même direction. Cela se retrouve dans tout ce que nous faisons pour Yuli. Si le visuel colle aussi bien au texte, qui lui-même colle aussi bien à la musique, c’est que derrière, il y a l’envie de partager un message qui est le même pour nous trois.

P : Notre force, c’est nous. Camille et moi, nous sommes frère et sœur et Sacha est mon meilleur pote.

C : Je pense que ce sont des sensibilités artistiques et personnelles qui se rejoignent. On aime souvent les mêmes choses mais on s’enrichit également les uns les autres. Yuli est un projet de vie et c’est notre priorité à tous les trois.

Partez à la rencontre du groupe Yuli ! Attention coup de cœur assuré !

« Echo » est interprété en Français. Pourquoi le choix de la langue de Molière pour ce titre ?

S : Il existe d’autres titres composés en Français mais cela dépend beaucoup de ce que je veux raconter et des instrus que je vais recevoir. Soit ces instrus me parlent et je vais écrire en direct, soit elles vont faire écho à des choses que j’ai déjà pu écrire. De manière générale, j’écris et je chante en Français quand ce sont des choses plus personnelles. C’est une mise à nu, quelque part, et je n’ai pas envie de contourner les choses avec l’Anglais, que je réserve pour des thèmes plus universels. Nous sommes un groupe Français et nous voulons toucher le public Français en lui parlant dans sa langue.

Jouez-vous déjà vos morceaux en live ? Avez-vous déjà fait voyager votre musique hors de France ?

S : Grâce aux réseaux sociaux et à internet, on a pu voir que des choses avaient été écrites sur nous à l’étranger. Nous n’avons pas encore joué hors de France mais cela est un vrai objectif.

P : Nous faisons déjà quelques dates à Paris et je tiens à dire que nous recevons beaucoup d'affection de la part du public. C'est très touchant.

S : Peut-être qu’en allant jouer à l’étranger, je ferais des chansons en Allemand ou en Chinois (rires).

Photo Anaïs Duvert

Photo Anaïs Duvert

Quelle est la prochaine étape pour vous ?

C : Nous avons plein de projets, comme enrichir nos concerts avec une dimension visuelle, grâce à des projections par exemple. Pousser encore plus loin le concept avec du multi sensoriel. Participer à des actions caritatives, voyager, donner un maximum de concerts. Faire des collaborations car la famille Yuli, ce n’est pas que nous trois, c’est une vraie aventure humaine.

P : Faire un album évidemment, proposer de nouveaux clips. Nous ne sommes qu’au début de nos capacités, on est comme le premier Iphone ! (rires)

S : Nous allons nous entourer de personnes sensibles au projet et cela dans toutes les professions possibles. Yuli n’est pas qu’un groupe de musique. Je parle souvent de projet artistique global. Yuli est très lié à l’humain, c’est un projet que l’on aime et où on se marre aussi.

C : Notre but est de s’épanouir humainement, artistiquement, musicalement. On grandit tous ensemble.

Partez à la rencontre du groupe Yuli ! Attention coup de cœur assuré !
Commenter cet article