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La chanteuse Brisa Roché vous présente son nouvel album !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Ami Barwell

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Comment nous présenterais-tu ton nouvel album intitulé « Invisible 1 » ?

Quand je dois présenter cet album, je dis souvent qu’il y a deux ambiances. Il y a une ambiance que l’on peut attendre de moi à savoir indie ballade intimiste, un peu émotive et naturelle et la seconde ; sans aucune prétention ; est un peu dans la même veine que Prince et Michael Jackson. Cette deuxième ambiance est plus extravertie. Pour moi, cet album pourrait être une suite à « The Chase » mon premier album.

Pourquoi ce choix de titre ?

En fait, la base de cet album était constituée de 40 morceaux que j’ai faits en recevant des pistes de partout dans le monde de gens que je connaissais ou pas. J’ai écrit des textes sur ces morceaux, j’ai fait les arrangements et je me suis occupée du montage. Beaucoup de gens talentueux sont arrivés sur le projet par la suite mais je n’ai jamais vu les personnes qui m’ont envoyé les morceaux. On a travaillé invisiblement et je trouve que c’est un atout. Cet album est né dans l’intimité de ma chambre sans être vue ni sans aucun jugement ni aucune pression, cela m’a permis d’expérimenter, d’être plus libre et intimiste que lorsque l’on est face à une situation de production classique ou face aux co-compositeurs qui ont leurs idées aussi. L’album s’intitule « Invisible 1 » car comme j’ai 40 morceaux, je compte faire un « Invisible 2 ».

La chanteuse Brisa Roché vous présente son nouvel album !

Peux-tu nous dire pourquoi cet album sort six ans après « All Right Now » ?

Durant ces six ans, j’ai enregistré les 40 morceaux qui vont être « Invisible 1 » et « Invisible 2 », j’ai rencontré un DJ Anglais et nous avons fait un album de 17 morceaux, j’ai fait aussi un album post punk de 17 morceaux, j’ai travaillé sur les morceaux de la bande originale du film « Yves St-Laurent ». Je suis partie vivre aux Etats-Unis durant deux ans avec ma fille et là-bas, j’ai fait 17 morceaux en solo dans une veine folk psyché et beaucoup de voix pour des projets d’ingé son Français. En parallèle à tout ceci, j’ai été la muse de Swarovski, je leur ai fait un tableau, un morceau, plusieurs clips et des prestations. D’un point de vue de ma vie privée aux Etats-Unis, j’ai dû gérer deux héritages, deux déménagements à l’international et la petite enfance de ma fille. J’ai réussi à trouver une sortie en France pour cet album même si je n’étais pas sur place, je n’ai donc pas chômé ! Sans parler, de The Lightnin 3 qui était un projet de groupe.

« Invisible 1 » est-il différent de tes premiers opus ?

Oui car j’étais dans un mood d’ouverture et d’expérimentation, j’ai pu explorer à loisir sans jugement. Je cherchais dans les univers qui me ressemblent moins et mon inspiration est venue de là. C’était très rigolo et à l’origine, ce n’était pas quelque chose qui devait aller dans mes goûts. Evidemment, je ne vais pas sortir un disque si je ne le trouve pas bien mais le but était une expression liée à autre chose. L’album a évolué ; les voix originales sont restées mais il y a eu beaucoup d’autres talents qui sont venus m’aider sur ce projet au fur et à mesure. Toutes ces couches d’idées et de participations ont fait de cet album ce qu’il est maintenant. Je dirais que la chose qui fait la plus grande différence par rapport à mes autres albums a été de faire mes voix à la maison, le fait de m’enregistrer et de faire le montage moi-même permet une liberté et une absence de pression.

Photo Ami Barwell

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Le premier extrait s’intitule « Each One Of Us ». Que raconte cette chanson ?

Tout d’abord, nous avons choisi ce morceau car il n’appartient à aucune des deux ambiances. C’est un morceau un peu à part. Je ne voulais pas sortir un morceau qui appartienne à l’un des deux genres présents sur l’album pour que le public ne pense pas que tout l’album allait lui ressembler. « Each One Of Us » est un morceau un peu neutre. Je venais de rentrer en France ; ce qui est une chose plutôt positive ; et pour moi, ce morceau est le plus Français que j’ai pu écrire. Il y a vraiment une association de french touch surtout dans les voix chuchotées qui sonnent très sexy. Cette chanson raconte des choses sensuelles qui se passent dans une voiture. Je me suis éclatée à faire des vocalises parfois rnb, je me suis dit que je pouvais m’approprier cela. Tous les morceaux rnb et hip hop que l’on voit à la télé, ce sont toujours des mecs qui parlent de baiser des nanas dans des voitures et je me suis dit que ça allait être chouette si j’écrivais plein de morceaux sur le fait de baiser dans une voiture et en plus je suis une fille qui aime bien renverser le masculin et le féminin. Pour tout te dire, je n’ai même pas de voiture (rires) et c’est d’autant plus pertinent. Dans tout ceci, les symboles sont quand même poétiques, profonds et parlants.

Il y a des titres plus rythmés ou plus urbains sur « Invisible 1 », je pense notamment à « Disco » ou à « Diamond Snake », des remixes sont-ils prévus ?

Oui, on aimerait bien, on a lancé quelques pistes. J’attends un truc vraiment dancefloor, très obsessionnel et très funk dans un remix mais je ne l’ai pas encore entendu dans ce que nous avons reçu car ce sont des remixes plus flottants ou plus pop qu’on nous a envoyé. J’attends vraiment le remix façon Daft Punk ou Air avec un son french touch et funky. S’il y a des gens qui nous lisent et qui veulent bien faire cela, ils sont les bienvenus !

Photo Ami Barwell

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Quelles ont été tes sources d’inspiration pour l’écriture de cet album ?

A part le fait de baisser dans des caisses ? (Rires) J’écris très vite et parmi tout ce que je fais mes obsessions restent les mêmes, je pense notamment au fait de se languir des choses, la perte, la liberté, les sacrifices, les choix difficiles, l’amour, le désir, la quête de solitude et puis j’utilise beaucoup de métaphores qui sont stéréotypées masculines plutôt que féminines. J’ai tendance à utiliser des images qui appartiennent au monde masculin. Cet album a une écriture plus light que les autres car j’ai écrit très vite et souvent pendant la première écoute, j’ai écrit en temps réel quelque chose de spontané.

Si « Invisible 1 » véhiculait un message, quel serait-il ?

Ma violoncelliste m’a dit que c’était drôle car j’ai plusieurs mots qui reviennent dans mes chansons. Je ne m’en étais pas rendue compte mais je parle beaucoup de liberté et des genoux (rires). Est-ce que cela sous-entend une supplication ou une prière ? Je te dis souvent lève-toi de tes genoux et cela relève également de ta liberté.

Photo Ami Barwell

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Tu ne t’enfermes pas dans un seul style. On peut parler de jazz, de pop, de folk, de rock. Comment expliquerais-tu cet éclectisme ?

Je l’explique en disant que ma culture est Américaine et que nous, on improvise avec ce que l’on a. Nous sommes moins crispés à improviser car nous sommes spontanés. Spontanément, j’aime plein de choses différentes et je me permets de les faire (rires). Je suis assez hyperactive et prolifique, je fais donc plein de choses que ce soit des projets ou des rencontres qui m’inspirent à continuer. Je dirais que ce qui définit les genres se sont les choix des instruments et les arrangements. Si je fais « Disco » qu’avec une contrebasse, une trompette et un piano, tout en ralentissant un peu le tempo et en chantant avec un timbre légèrement différent, ce morceau devient jazzy et si je le fais avec un banjo et un harmonica, il deviendra country. Ma vérité est de n’être pas forcément définissable.

Comment te sens-tu au lendemain de la sortie de ton nouvel album ?

Je suis contente qu’il soit sorti le 03 juin et juste pour le début de l’été car c’est le bon moment pour cet été où l’on retrouve des morceaux très ensoleillés. Deux ans et demi se sont écoulés depuis les premiers morceaux et c’est long. J’avais hâte qu’il sorte et j’avais hâte de retrouver et d’élargir mon public. J’ai l’espoir que cet album soit plus accessible que d’autres.

Photo Ami Barwell

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Une tournée suivra-t-elle la sortie d’ « Invisible 1 » ?

Il y a déjà quelques dates de planifiées mais je pense que la vraie tournée commencera à la rentrée. Je serais notamment à Paris le 07 décembre au Flow.

Comment est née ton histoire d’amour avec la France ?

En fait, par hasard. Je dirais que les chemins de la vie m’ont déposée ici plusieurs fois. Cela serait de longues histoires à raconter mais le plus important aujourd’hui est le fait que je sois partie deux ans aux Etats-Unis, j’adorais la France avant et j’avais construit beaucoup de choses ici mais durant mon absence, j’ai vraiment compris à quel point je dois vivre ici et j’ai vraiment choisi la France durant cette période. J’ai dû me battre pour revenir et j’ai l’impression d’avoir dû traverser l’océan à la nage tellement c’était difficile. Cela fait du bien d’avoir choisi et d’être là. Cela me comble car des fois, cela peut être le contraire (rires).

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