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Partez à la rencontre du groupe rock Breton Thomas Howard Memorial !

Publié le par Steph Musicnation

Source Facebook Officiel

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Véritable coup de cœur depuis que nous avons vu leur « Live At Guerlédan », nous avons rencontré il y a quelques jours Yann le chanteur et guitariste du groupe Thomas Howard Memorial avant leur concert au Réservoir à Paris.

Peux-tu présenter le groupe à nos lecteurs et nous dire comment Thomas Howard Memorial s’est formé ?

Je suis Yann Olivier et je suis à la guitare et au chant, Vinz Roudaut joue de la basse, Elouan Jegat est à la guitare et aux claviers et Camille Courtes joue de la batterie. Nous nous sommes rencontrés il y a six ans. Nous étions à la base un groupe folk avec deux guitares acoustiques afin de tourner dans les troquets. D’un projet qui ne devait être qu’éphémère, cela s’est développé avec l’arrivée de Vinz, Elouan et Camille. Le groupe a pris un virage pop-rock « atmosphérique » assez naturellement, rien n’a été calculé, on ne s’est pas dit que nous allions faire un style en particulier, cela est le fruit de notre réunion à tous les quatre. Moi, personnellement, à titre d’exemple, je suis peut-être plus fan des Pink Floyd, Camille de Tame Impala ou de Metronomy ou de choses plus récentes et Vince serait plus rock 70s. C’est vraiment un mélange des styles de tout le monde.

Pourquoi avoir choisi Thomas Howard Memorial comme nom de scène ?

D’une part car comme je le disais, nous étions un groupe folk à la base et je trouvais que ce nom sonnait bien folk et ce nom allait bien aussi avec nos textes qui sont assez noirs. Il faut savoir que Thomas Howard n’est autre que Jesse James. C’est après avoir vu le film « L’Assassinat de Jesse James » que je me suis dit que ce nom n’était vraiment pas mal. C’est un personnage intrigant que j’aime bien avec plusieurs personnalités. Il tuait des gens mais quand il s’appelait Thomas Howard, il était avec sa femme et sa famille. C’est un peu la complexité du personnage qui m’a attiré.

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Que racontent les chansons de Thomas Howard Memorial ?

Nos textes sont souvent des petites scénettes de meurtres ou de choses assez sombres. « Six Feet Under » raconte l’histoire d’un gars qui se fait enterré vivant avec un flingue dans son cercueil. « Murder For Fun » est l’histoire d’un meurtrier qui rentre par effraction dans une maison et qui fait tuer toute la famille au père de famille. « Alive » fait référence à deux événements pas faciles que j’ai vécu, le décès de ma cousine et la pendaison d’un élève quand j’étais pion. J’en ai fait une chanson mais le message est qu’il faut rester en vie pour les autres. C’est peut-être la seule chanson qui est un peu optimiste dans l’album.

Comment présenterais-tu votre premier album « In Lake » ?

C’est un patchwork des six premières années du groupe. « In Lake » a été notre tout premier morceau, nous le jouions déjà quand nous étions un groupe folk et quand Camille est arrivé, cela a donné lieu à des morceaux plus rythmiques comme « Murder For Fun » car il a imposé un peu sa patte.

Partez à la rencontre du groupe rock Breton Thomas Howard Memorial !

Comment est née l’idée du live sur le lac asséché de Guerlédan ?

Ce lac avait déjà été vidé il y a 30 ans quand j’étais enfant, je n’y étais pas allé mais toute ma famille m’avait dit que c’était génial. Après coup, j’ai vu les photos et j’ai regretté de ne pas y être allé. 30 ans plus tard, les premiers articles sur l'assèchement du lac sont parus et on s’est appelés avec Julien notre producteur. Cela paraissait évident de faire ce concert sur le lac alors nous avons demandé toutes les autorisations auprès de la préfecture. C’était assez complexe d’un point de vue administratif mais quand on s’est retrouvés au fond du lac et qu’on a joué les premiers accords, c’était évident et cela allait ensemble. On n’aurait pas pu mettre Motorhead à Guerlédan !

Qu’est-ce qui a été le plus dur durant le tournage ?

Le tournage ! (Rires). Tout, du début à la fin. C’était quelque chose d’assez extrême au niveau fatigue, au niveau stress et au niveau physique. Il a fallu descendre tout le matériel en bas et c’est une descente de je ne sais combien de mètres et ce n’est pas une route goudronnée ! C’était très dur physiquement et mentalement. La dureté était sur 24 heures et on a quand même mis une semaine à s’en remettre.

Partez à la rencontre du groupe rock Breton Thomas Howard Memorial !

On aperçoit un emblème durant ce film. A quoi correspond-t-il ?

Cela fait référence à la pochette de notre premier EP. On s’est dit que c’était assez fort comme symbole et que cela allait devenir notre logo comme les Rolling Stones avec leur bouche. On a fait plusieurs pochettes avec cette barbe à facette et puis nous avons opté pour une photo du lac de Guerlédan mais c’est quelque chose qui reste avec nous.

Personne d’autre ne l’avait fait avant et personne ne le refera avant 80 ans. Que ressent-on quand on fait ce constat ?

(Rires). On a l’impression d’avoir fait quelque chose d’unique et c’est unique même s’il me semble qu’il y a un groupe Pain-Noir qui a fait une petite vidéo avec La Blogothèque et aussi Les Trois Mousquetaires qui ont fait une vidéo là-bas mais on ne voit pas trop le lac. Nous, nous l’avons fait dans le sens inverse, nous sommes les figurants et c’est le lac le héros. On ne fait juste qu’accompagner les images.

Si tu devais décrire votre musique par un sentiment, quel serait-il ?

La peur.

Quel sera la prochaine étape pour vous après la sortie de l’album ?

Faire connaître le film le plus possible, faire une tournée, préparer un second album et trouver une nouvelle idée pour nous accompagner avec l’image.