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Rencontre avec Delphine Grand, une colocataire idéale !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Jean Michel G

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Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je suis Delphine Grand, j’ai 31 ans ; on peut le dire (rires) ; je suis comédienne et improvisatrice dans la troupe Les Colocataires et je fais d’ailleurs partie du noyau de la création avec Yoann Chabaud. Je suis célibataire (rires) et originaire du 91. J’ai toujours fait « du théâtre » dès le collège. J’ai passé un Bac L option théâtre, j’ai poursuivi à l’université avec l’obtention d’une maîtrise d’arts du spectacles option théâtre. Je suis prof à l’Ecole du One Man Show, j’y donne des cours d’interprétation et je donne également des cours d’improvisation à l’Atelier Off. Je fais beaucoup de spectacles jeune public, je joue des spectacles écrits au Théâtre Le Bout où j’y gère la petite équipe des spectacles enfants et je joue également dans le spectacle improvisé pour les enfants A Nous De Jouer qu’à créer ma collègue Coralie Lascoux. A côté de tout cela, je gère J’Ai Hâte, ma compagnie de théâtre où il y a beaucoup d’humoristes et surtout beaucoup de copains. Mine de rien, on s’entraide beaucoup dans ce métier. Avec tout ceci, ça me fait des semaines bien occupées (rires).

As-tu toujours évolué dans le rire ?

Oui depuis toute petite, j’attirais l’attention à l’école en faisant des blagues. Avec ma meilleure amie qui n’est pas comédienne, on faisait déjà des petits spectacles mais au-delà de la comédie, c’était en faisant rire que je me faisais remarquer. Pour la petite anecdote ; quand j’étais enfant, je voyageais beaucoup avec mes parents et je leur proposais toujours de lire les guides, ma mère pensait que j’étais passionnée d’histoire alors que je voulais juste que l’on me regarde (rires). J’ai toujours été attirée par les troupes qui font rire et les comédies même si je m’intéresse aussi au dramatique.

Photo Jean Michel G

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Peux-tu nous présenter Les Colocataires ?

Le spectacle Les Colocataires met en scène quatre amis qui vivent ensemble et qui se retrouvent le soir pour faire un spectacle d’improvisation. C’est vraiment comme si chaque soir, on invitait tous nos potes pour une soirée improvisée et ces amis sont le public. Ensemble, on se donne des challenges d’impro, on s’amuse vraiment. Ce qu’on veut vraiment transmettre avec ce spectacle est le plaisir d’être ensemble, une vraie troupe d’amis qui permettent aux gens de repartir avec le sourire et c’est déjà pas mal ! (Rires). C’est une sacrée mission ! On s’amuse, on se taquine, on est des vrais amis et je dirais même plus que nous sommes comme des frères et sœurs avec tout ce que cela sous-entend.

Comment décrirais-tu chacun de tes compagnons de jeu ?

Avec Coralie, nous sommes deux filles à caractère et on se soutien énormément. Je dirais que Coralie est la plus posée et la plus réfléchie. Si on a un conseil à demander, on va forcément aller vers Coralie qui possède un grain de folie si charmant. On se ressemble beaucoup car quand elle n’est pas contente, elle ne l’est pas et quand elle est très contente, elle le montre. C’est la blonde et moi la brune mais en même temps on se complète sur certains trucs (rires) et c’est très chouette.

Avec Yoann, nous sommes ensemble depuis le début de l’aventure et c’est un peu notre bébé qui a évolué. Yoann est notre diva, c’est notre petit chaton qui aime qu’on s’occupe de lui et qui aime être au centre. Il est toujours là pour faire la fête, c’est le bon vivant mais qui sait toujours retourner les situations en sa faveur ; s’il y a un problème, ce ne sera jamais lui (rires). Il nous chante des chansons d’amour et on peut regarder Titanic ou Dirty Dancing des dizaines de fois avec lui.

Matthias est arrivé dans la coloc il y a un an maintenant et cela a été une sacrée rencontre car ce n’est vraiment pas facile d’arriver dans un groupe mais il a su apporter son côté loufoque, il est un peu fou, il va dans tous les sens et c’est ça qui est génial. Dès qu’on arrive sur scène, il est prêt, il est au taquet, on dirait un petit chien qui joue à la balle. Il a cette folie qui nous emmène très loin et en même temps il est assez posé également.

Photo Jean Michel G

Photo Jean Michel G

Quand et comment a été crée ce spectacle ; on peut le dire ; révolutionnaire ?

A la base, la troupe s’est rencontrée à l’Ecole du One Man Show, il y a plus de 7 ans. On sortait de cours d’impro avec Emilie Pfeffer qui est une très grande improvisatrice et c’est celle qui m’a transmis la passion de l’impro, ce truc du lâcher prise, de s’amuser et d’être ensemble aussi. On a fait un spectacle de fin d’année à six au Point Virgule et il s’est passé quelque chose de génial. Yoann qui est fan de Friends a réfléchi durant toute une nuit et il a proposé de faire un spectacle tous ensemble. Il a eu cette idée de spectacle improvisé en colocation. Nous avons commencé à six au Théâtre Le Bout en jouant deux fois par mois et cela a été complet de suite alors qu’on se disait que nous ne faisions rien de spécial. On a joué de plus en plus jusqu’à ce que la salle soit trop petite. Nous sommes allés pendant deux ans à La Comédie Contrescarpe, puis à La Comédie De Paris et maintenant au Théâtre Trévise. On a évolué et le spectacle a beaucoup changé également, certains ont quitté la coloc, de nouveaux sont arrivés au fur et à mesure. Le spectacle s’est enrichi avec les différents colocataires et il ne cesse jamais d’évoluer car il évolue avec nous. Tant qu’on sera contents d’être sur scène, on continuera et surtout tant que le public sera content de venir nous voir et qu’il y aura du monde (rires).

Le fait de ne pas savoir ce que vous allez jouer ; est-ce un challenge ou une façon de ne jamais s’ennuyer dans un rôle ?

Je répondrais les deux. C’est un challenge car il faut reconquérir le public tous les soirs car rien n’est acquis et on ne sait jamais avec quoi on va le faire car on ne connait pas les thèmes que le public va nous donner. Même si nous avons nos personnages de colocataires, ce spectacle d’impro nous permet d’avoir d’autres personnages et c’est vraiment chouette car on ne sait jamais qui nous allons être et cela peut vite être un exutoire. C’est une façon de ne jamais se lasser et c’est aussi pour cela que l’on se remet souvent en question et que le spectacle évolue parce qu’il faut que le public ai des nouveautés et nous aussi. Ce qui est excitant, c’est cette mise en danger constante.

Rencontre avec Delphine Grand, une colocataire idéale !

Comment combattrais-tu un blanc ?

Je pense qu’il faut déjà assumer le fait de ne pas avoir d’idée et en l’assumant cela débloque un truc. Je dirais que mes copains sont ma meilleure arme car on se connait, on s’aide et on n’a jamais peur de cela.

Je t’ai vu faire une impro sur Booba. Es-tu une vraie fan ?

Non, je ne suis pas une vraie fan de Booba et encore moins de tout ce qu’il véhicule. Quand tu es venu, c’était la veille de la St-Valentin et je trouvais ça rigolo de détourner la chose avec quelqu’un qui pour moi n’est pas le reflet du romantisme et du respect de la femme. J’adore les musiques qui bougent, j’adorerais être Beyoncé, j’aime le rnb, la pop… J’adore danser et quand je peux le fait ! Tu m’as vu sur Booba, c’était une sacrée impro ! (Rires).

Rencontre avec Delphine Grand, une colocataire idéale !

Peux-tu nous présenter A Nous De Jouer ?

A Nous De Jouer est un spectacle d’impro pour enfants crée par Coralie. Nous sommes deux improvisatrices sur scène et nous allons créer une histoire entière avec les enfants. Nous avons un décor un peu évolutif qui est fait de formes et de couleurs que nous pouvons vraiment moduler. On va demander qui est le héros, s’il a un copain, son nom, s’il y a un méchant, qu’est-ce qu’il va lui faire…et avec tout cela, on va créer une histoire sous les yeux des enfants et parfois cela donne lieu à des situations cocasses car les enfants n’ont pas de filtre et on fait en sorte qu’ils n’en aient pas pour laisser sortir toute leur imagination. Cela peut être improbable mais c’est super. Cela montre aux enfants qu’avec pas grand-chose et de l’imagination, on peut s’amuser à créer une histoire. C’est important car on oublie que l’imagination ne coûte rien et qu’elle peut nous emmener très loin. J’aime faire des spectacles intelligents pour enfants car ils ne sont pas débiles et ils ont de l’humour.

Quel souhait artistique voudrais-tu réaliser prochainement ?

J’aimerais vraiment reprendre la danse. Quand je vois toutes ces vidéos chorégraphiées, ça me fait rêver. J’ai déjà fait des stages de danse mais je manque cruellement de temps pour m’y mettre encore plus. La danse me donne envie et puis ça fait faire du sport ! (Rires). Ça fait des années que l’on me demande également quand est-ce que je me lancerais toute seule…peut-être un jour…

Photo Jean Michel G

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Quels sont tes prochains projets à venir ?

Les Colocataires bien évidemment, nous sommes au Trévise depuis le 10 mars, nous avons une production qui est venue en renfort depuis le mois de janvier, c’est un véritable nouveau souffle et nous allons emmener le spectacle toujours plus loin et nous irons au Festival d’Avignon cet été. D’un point de vue personnel, je dirais que j’ai envie de surprendre et de ne pas avoir peur de sortir de ma zone de confort.

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