Rencontre avec Lionel Del Vala et Antoine Font, le binôme auteur de Génome la websérie et de A Contre Courant la web émission sur le cinéma !

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Antoine Font : Je suis directeur artistique, je travaille dans une boite de distribution de films et je suis un des co-créateurs de Génome et de A Contre Courant mais également de la société de production Clapxons. J’ai baigné dans le cinéma depuis mon enfance car mon père est exploitant de salles de cinéma à Perpignan. Pour mieux me connaitre, je t’enverrais le lien wikipédia, ça sera plus simple (rires).

Lionel Del Vala : Je viens de Perpignan comme Antoine, j’ai 28 ans, je suis acteur, scénariste, « producteur », je suis passionné de cinéma et de théâtre depuis toujours. Je suis également le co-fondateur de Clapxons Productions qui crée la websérie Génome et l’émission de cinéma A Contre Courant.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

A : On se connait depuis le collège, nous nous sommes rencontrés en 4ème, on partageait l’amour des mangas, j’en prêtais chaque semaine à Lionel et lui, il me racontait les épisodes de Dragon Ball Z même si je les connaissais déjà (rires).

L : Nous nous sommes découvert plein de points communs avec le temps et puis Antoine est parti après le bac à Paris pour ses études…Quand il est revenu dans notre région, on s’est retrouvés et on se faisait des parties de Guitar Hero jusqu’à 3-4 heures du mat. On s’est retrouvés sur Paris par la suite.

Qu’est ce que Génome ?

L : Génome est une websérie qui compte quatre saisons dans notre tête. La première est tournée et elle est en cours de diffusion sur le web, la deuxième est en cours d’écriture et nous verrons en fonction du budget quand nous la tournerons. Il n’y a pas de règle sur la durée des épisodes dans la saison 1, ils durent entre quatre et huit minutes. La saison 2 contiendra dix épisodes de dix minutes. Je tiens à préciser que Génome possède également une très bonne b.o.

Comment est née l’idée de cette série diffusée sur le web ?

L : J’étais scénariste pour un producteur et à ce moment là, je travaillais sur une sitcom mais quelque chose n’allait pas dans l’écriture, rien ne sortait, nous bloquions dessus depuis six mois, il n’y avait pas d’alchimie. Le producteur a eu l’excellente idée de dire au créateur de laisser Antoine et moi gérer l’écriture.

A : On a d’abord corrigé une trame narrative pour un épisode et puis on a trouvé de nouvelles idées et on a écrit un épisode intégralement. Le concept était très intéressant mais il n’a pas abouti.

L : On s’est rendu compte qu’on écrivait bien tous les deux et que nous étions complémentaires. A cette époque, j’ai découvert la websérie Le Visiteur Du Futur et j’ai proposé à Antoine d’écrire une websérie tous les deux.

A : j’ai dit oui tout de suite et c’est ainsi qu’est née l’envie de créer Génome mais on s’est très vite rendu compte que c’était compliqué d’écrire quelque chose de vraiment original à cause de nos références.

L : Nous n’avons pas voulu écrire une saison pour le fun et si ça marchait écrire une seconde, on a voulu créer une histoire complète à partir de SF, d’humour et d’espionnage.

Quelle est l’histoire de cette websérie ?

A : Le personnage principal est enlevé à un arrêt de bus et il est embarqué dans quelque chose qui le dépasse et finalement il va faire parti d’une organisation malgré lui. Notre idée était de proposer quelque chose d’assez simple pour la première saison et de compliquer les choses dans les prochaines saisons.

L : Nous avons imaginé que le spectateur entrait dans la série comme le héros y entre. Au début quand il se fait enlever, il croit que c’est une blague pour son anniversaire. Au début de la saison 1, le ton est humoristique mais il n’y a plus de blagues à la fin de la saison. L’aspect SF est très présent car cela parle du génome humain et de test sur des cobayes. On n’est pas dans le super héros mais nous sommes sur des capacités.

Qui fait quoi dans Génome ?

A : On l’a crée, écrit et produit ensemble. Je me suis occupé du logo et j’ai essayé de créer un univers autour. J’ai aidé comme preneur de son et je dois dire que c’est très chiant car ça fait super mal aux bras !

L : je joue le rôle principal mais aussi celui de producteur exécutif, j’ai rassemblé les talents, je me suis occupé de trouver sur place la plupart des décors et également de la régie. A l’heure d’aujourd’hui, je m’occupe de tout ce qui est communication, l’événementiel et le développement. Le plus important est de prendre les décisions à deux.

Qui est Damien ton personnage ?

L : Je ne vais pas dire que c’est monsieur tout le monde mais il a 25 ans, il est jeune, normal, ni moche ni beau, il a une copine et c’est l’image du bon pote, tout le monde peut s’identifier à lui sauf qu’il correspond au génome de quelqu’un à 99% et cette particularité va faire qu’il va se faire enrôlé dans quelque chose qui va le dépasser et qui va le faire se transcender.

Où tournez-vous et comment s’organisent les tournages ?

A : On tourne vers Perpignan, c’est beaucoup moins bruyant et plus pratique que Paris, on y connait plus de gens et on y a nos repères.

L : Va trouver une planque comme on a à Paris ! C’est le parking sous terrain du cinéma du père d’Antoine. A la base, on n’avions pas les moyens de louer un hangar donc nous avons fait au mieux. Il n’y a pas vraiment beaucoup de décors dans Génome, 75% de l’action se passe dans cette planque.

L : La deuxième partie de ta question est comment et bien je vais te donner tous les détails car ça a le mérite d’être drôle ! Il y a eu un gros tournage de trois semaines en plein cagnard du 11 au 31 août après nos vacances car je sentais que ça allait être folklorique avec beaucoup de choses imprévues et ça n’a pas loupé… Le premier jour de tournage, l’acteur qui joue Yann et qui est un de mes amis catcheurs a eu le plaisir d’être papa donc il a fallu réadapter tout l’agenda de tournage pour qu’il puisse passer du temps avec sa petite famille.

A : c’était compliqué car c’est un des personnages principaux et on le voit dans 70% des scènes.

L : Le personnage d’Edouard à la base n’était pas nain, j’avais pensé à un de mes copains acteur mais il a du abandonner juste avant le tournage, idem pour mon second choix et j’ai donc décidé d’ouvrir un casting à Perpignan et crois-moi ce n’était pas la même chose qu’à Paris… Un copain de collège Gaël qui a fait du théâtre voulait tenter sa chance, il est venu et il a crevé l’écran. Il donne une touche très intéressante au personnage et il apporte quelque chose de très fort.

A : Par ailleurs, on a du jongler avec les voitures et les gens qui nous dérangeaient sur le parking lors du tournage mais tout le monde était ravi de participer à cette aventure.

L : Au final, on a bien galéré mais c’était de la bonne galère !

Qui vous a accompagné sur ce projet ?

J’en profite pour remercier intensément le réalisateur NHK qui a fait preuve de patience et de professionnalisme alors qu’il travaillait à côté, notre ingé son était Duff Ill qui est un petit génie du son et qui fait de très bonnes choses car il a du parfois récupérer le son directement de la caméra, Valentin Simonelli qui est notre compositeur, il nous a fait des musiques originales dignes de grands films et Quentin Lanneluc le responsable des effets spéciaux et c’est lui qui a fait les génériques de début et de fin de la série. En plus des gens du métier, nous avons beaucoup été aidés par nos familles et nos amis.

Changeons de sujet, parlez-nous de A Contre Courant…

A : C’est une chronique cinéma où l’on parle des films qui ont marché mais qui n’aurait pas du et inversement. Le but est un peu de défendre les films qui ont été victimes d’insuccès alors que ce n’était vraiment pas mérité et au contraire de parler de daubes qui ont fait des millions d’entrées. Tout ceci découle d’une expérience que nous avons vécue en début d’année, la boite de production de mon père a voulu exploiter le film Hard Day qui a été un insuccès et pourtant c’était un bon film.

L : Je tenais le concept de l’émission quand j’ai vu le film 50 Nuances De Grey, je me suis dit qu’il fallait faire une chronique…

A : Quand je sais qu’un film va être nul, je n’y vais pas, Lionel en revanche se l’inflige (rires).

L : J’estime juste que pour apprécier davantage un bon film, il faut de temps en temps en voir des mauvais ; il y a de très bons nanars … Bon 50 Nuances De Grey n’en est pas un (rires)

A : 3 émissions d’A Contre Courant ont été tournées, on peaufine la formule, on trouve nos marques et je dirais que l’on peut rire d’un film qui est mauvais mais pas gratuitement.

L : Le pitch de chaque émission est de faire une critique constructive avec des arguments et ceci en 10-15 minutes. Jusqu’à présent, nous n’avons eu que des bons retours.

Si je demandais à chacun de vous deux, quel est son dernier top et son dernier flop, quelle serait la réponse ?

A : Top : Seul Sur Mars – Flop : Jurassic World

L : Très bon Seul Sur mars oui ! Moi je dirai Top Mustang et Flop Sicario

Quels sont vos films cultes ?

A : je dirais Watchmen, La Guerre Est Déclarée, The Big Lebowski, L’Etrange Noel De Mr Jack, Moonrise Kingdom et Cloud Atlas.

L : Il y en a tellement ! Mon film préféré est Gangs Of New York (même si il est considéré comme le pire de Scorsese), j’aime également, Slumdog Millionaire, Starbuck Les films de Christopher Nolan les grands classiques de Fritz Lang (M le Maudit, Metopolis) ou d’Alfred Hitchcock et les grandes trilogies comme Star Wars ou Retour Vers Le Futur.

Quels sont vos projets communs pour 2016 ?

A : La poursuite d’A Contre Courant et la saison 2 de Génome et cela représente déjà beaucoup car nous avons des vies chargées à côté.

L : On prévoit la projection de la série Génome à Perpignan dans le cinéma du père d’Antoine, on va diffuser toute la saison 1 sous format long métrage et si tout va bien nous vendrions des DVDs de la première saison sur place, le but étant de récolter de l’argent afin de tourner on espère la saison 2 en 2016 qui sera plus ambitieuse et qui approfondira comme il se doit l’intrigue.