French Tobacco, une révélation Folk Rock made in France en Interview

Sacha alias French Tobacco est un peu un Cow-Boy des temps modernes mais au lieu d’avoir un cheval et un lasso, il est armé d’une guitare et d’une valise.

Son single Cry est entrain de se tailler la part du lion dans les charts et son 1er album Straight Ahead arrive le 15 juin dans les bacs !

L’artiste a répondu à nos questions, en toute simplicité, avec beaucoup de charme et d’humour.

Peux-tu nous expliquer ton pseudo ?

Mon pseudo French Tobacco m’est venu d’une tournée des pubs que j’ai fais avec un ami en Angleterre, entre Londres et Edimbourg, je jouais tous les soirs dans un pub différent contre un coup à boire, un endroit où dormir et de quoi de manger.

A côté d’Edimbourg, l’un des derniers soirs, après avoir fini mon set musical par La Javanaise de Gainsbourg, je me suis allumé une cigarette et le patron du bar, un vieil Ecossais s’est amusé à m’appeler French Tobacco.

Mon ami a trouvé ça très drôle, il a commencé à m’appeler comme ça et puis ensuite tous mes amis en Angleterre ont pris le relais.

Quand je suis rentré en France, il y a un an et demi, je me suis dis si je dois trouver un nom de scène, ce sera French Tobacco.

Quel a été ton parcours artistique ?

J’ai commencé la musique vers 15 ans, en faisant de la batterie ; je jouais avec mon meilleur ami, et finalement nous n’avions pas de chanteur, je me suis mis à chanter un petit peu et ça passait bien.

J’ai ensuite rejoint un autre groupe dans lequel je chantais uniquement et encore un autre où je jouais de la guitare.

J’ai tenté l’aventure Nouvelle Star en 2010 lorsque j’avais 19 ans.

Après cela, j’ai eu une sorte de ras la bol, de perdre le côté spontané de la chose ; je suis parti en Angleterre pour étudier l’industrie de la musique pendant près de 3 ans, ça a été une étape décisive, un vrai road trip.

Ca fait un an et demi que je suis rentré de cette tournée sur les routes et French Tobacco existe depuis un an en tant qu’artiste.

Ton 1er album Straight Ahead arrive très bientôt, que retrouve-t-on dans tes chansons ?

On retrouve dans mes textes, indéniablement, l’idée de voyage.

Le plus beau compliment que l’on pourrait me faire serait de mettre mon Cd dans un autoradio et de tailler la route.

Je ne pense pas avoir, à 24 ans, suffisamment d’expériences pour les raconter en chansons.

J’aime me créer des histoires, des personnages, des situations sur des chansons aux sonorités Folk, Pop et Rock à l’image de Hello ou Running.

Qui a travaillé sur cet opus à tes côtés ?

J’ai composé et écrit tout seul comme un grand et c’est Nicolas Leconte qui a réalisé l’album.

On s’est enfermés en studio pendant 1 mois et demi et c’est passé très rapidement car on s’entend super bien, nous n’avions pas l’impression de travailler, j’arrivais très tôt le matin et je repartais très tard le soir.

Pour moi, c’était comme si j’étais 1 mois et demi en vacances, ça a été génial.

Je suis très fier de cet album et ça n’a pas été du tout une tannée de l’enregistrer ; il y a beaucoup d’artistes qui aiment composer mais pas forcément enregistrer, ils ne sont pas assez du résultat, moi j’ai juste appris à me satisfaire ce qui était là, de ce que j’avais fais sur le moment.

Je voulais vraiment que Straight Ahead soit quelque chose de très spontané, pour la petite anecdote la plupart des chansons qui sont sur l’album ont été écrites pendant l’enregistrement, j’avais une trentaine de chansons avant l’enregistrement mais j’ai tout jeté sauf quelques unes !

J’ai trouvé ; en écoutant ton album ; qu’il y avait un petit quelque chose de Charlie Winston ou de Yodélice, qu’en penses-tu ?

J’en suis très content, je trouve ça génial !

J’ai adoré la chanson Like A Hobo de Charlie Winston, je la jouais dans les bars en Angleterre.

Sunday With A Flu de Yodélice est également un titre que j’affectionne beaucoup, à l’époque de sa sortie, pour moi, c’était l’un des meilleurs titres de l’année et puis ça sonne très British mais écrit par un Français !

Merci beaucoup de me comparer à ces artistes !

Es-tu un homme de voyages ? Il me semble que tu as des origines cosmopolites ?

J’adore voyager !

Pour moi, c’est ma première source d’inspiration, j’écris très facilement des textes quand je voyage, en avion, dans le train, en voiture.

Mon père est Anglo-Russe et ma mère est Suédo-Finlandaise, j’ai de la famille en Amérique et un peu partout, ça a beaucoup joué sur mes influences.

Quand j’écris quelque chose, j’aime beaucoup imager l’histoire que je raconte et forcement je transpose dans des endroits que j’ai déjà vu, où j’ai passé du temps, ou au fil de mes voyages, j’ai fais des rencontres et je me sers de ces personnages dans mes chansons.

Peux-tu nous parler de ton objet fétiche ?

Mon objet fétiche est une valise que j’ai achetée sur Le Bon Coin, je l’ai trafiquée à L’Atelier De La Baguetterie à Pigalle, je trouvais le symbole assez fort en référence aux blues men des années 30/40/50 qui tapaient sur leurs valises ou étuis de guitares pour rythmer un peu plus leurs chansons.

L’image est amusant également !

Du pied droit, je tape sur la valise et du pied gauche, je tape sur un tambourin, ce qui donne une rythmique sympathique et c’est très pratique quand tu es tout seul sur scène ( rires ).

Retrouvera-t-on French Tobacco en Français à l’avenir ?

Pourquoi pas, je chante pas mal de reprises en Français et j’ai déjà essayé d’écrire des textes en Français.

J’ai passé également beaucoup de temps avec François Welgryn, j’écrivais plutôt les mélodies et lui les textes.

Finalement, je ne sens pas encore prêt à m’aventurer sur le fait d’écrire en Français, en plus je n’ai pas grandi avec de la musique en Français ; à la maison, on écoutait Ray Charles, Les Beatles, Les Rolling Stones, écrire en Français n’est pas encore assez naturel pour moi, il faut avoir une vraie nécessité de le faire et j’estime ne pas avoir encore assez de bouteille pour vous proposer de beaux textes en Français.

As-tu des envies de duos ?

J’ai beaucoup d’envies de duos mais la plupart sont morts, ça va donc être difficile, je pense à Jeff Buckley par exemple.

Sinon, j’avoue que j’aimerais beaucoup faire un duo avec Emiliana Torrini qui est une chanteuse Islando-Italienne, elle a une voix d’ange absolument incroyable et un esprit de composition que j’adore.

Cry connaît un joli succès mais as-tu déjà réfléchi à un prochain single ?

Oui, j’y ai déjà réfléchi, je pense que le prochain single sera un titre qui parle d’une belle vue,…, pour rester un peu mystérieux ( rires ).

Quels sont tes prochains concerts ?

Cet été, je vais participer au Nrj Music Tour et je serais au Divan Du Monde à Paris le 25 novembre prochain.

Quel serait ton mot de la fin ?

So Far, So Good !

Ca résume bien ma situation en ce moment, jusqu’ici tout va bien mais on va voir ce qui va se passer.

Ca résume aussi bien le fait que tout ceci peut être très éphémère et qu’il ne faut pas se prendre la tête et surtout ne pas se prendre au sérieux, il faut juste voyager et s’amuser